SATIRIQUE
Prononciation : sa-ti-ri-k'Nature : adj.
1Qui appartient à la satire, qui tient de la satire. Poésie satirique. Trait satirique.
L'aristocratie est le gouvernement qui proscrit le plus les ouvrages satiriques
, MONT.
, Esp. XII, 13
2Enclin, porté à la satire, à la médisance.
Son humeur satirique [de Célimène] est sans cesse nourrie Par le coupable encens de votre flatterie
, MOL.
, Mis. II, 5
Rien n'échappait à sa liberté satirique [de Diogène]
, FÉN.
, Diog.
Une femme satirique ressemble à Méduse et à Scylla, deux beautés changées en monstres
, VOLT.
, Louis XIV, Écrivains, Deshoulières.
Vous le rendrez [un enfant] méchant et satirique
, J. J. ROUSS.
, Ém. IV
Une autre preuve moins équivoque du caractère satirique de Racine, c'est l'épigramme qu'il fit contre le Sésostris de Longepierre
, D'ALEMB.
, Éloges, Despréaux.
3Qui compose des satires.
Monseigneur, il faut que je vive, disait un malheureux auteur satirique au ministre qui lui reprochait l'infamie de ce métier : Je n'en vois pas la nécessité, lui repartit l'homme en place
, J. J. ROUSS.
, Ém. III
Substantivement.
Nous autres satiriques, Propres à relever les sottises du temps, Nous sommes un peu nés pour être mécontents
, BOILEAU
, Épît. VIII
Pascal, le premier des satiriques français, car Despréaux ne fut que le second, était intimement lié avec ces illustres et dangereux solitaires [de Port-Royal]
, VOLT.
, Louis XIV, 37
Satire.