deloyaute
Prononciation : dé-lo-iô-té ; plusieurs disent dé-loiiô-téNature : s. f.
Manque de loyauté ; acte déloyal. Faire acte de déloyauté.
Quoi ! ta rage, dit-il, n'est donc pas assouvie, Et tes déloyautés ont survécu ta vie !
, ROTR.
, Antig. III, 2
Et sa mort va laisser à la postérité L'infâme souvenir de ta déloyauté
, CORN.
, Cinna, IV, 7
Et sa déloyauté va paraître trop noire Four souffrir qu'il en ait le succès qu'on veut croire
, MOL.
, Tart. V, 5
XIe s.
E cil qui est reté [accusé] de deleauté
, Lois de Guill. 45
XIIe s.
[De] Ce que je l'ai [l'amour] à mon pooir Servie sans desloiauté
, Couci, III
Car ço que nus eümes ainceis al rei granté E par obedience l'eüstes comandé, Or l'avez defendu ; par tel deslealté, U [où] vuz nus volez metre, nus avuns apelé
, Th. le mart. 42
XIIIe s.
Les mains [ils] lui ont lié par lor desloyauté
, Berte, X
Ne ja por chou [ce] ne feriemes deloiauté de requerre après nostre raison
, H. DE VALENC.
, XIX
Et por noient doit estre prisiés li sens de celi en qui desloiatés est her bergiée
, BEAUMANOIR
, 27
XVe s.
Et en ses subjectz ne trouva nulle desloyaulté
, COMM.
, V, 7
XVIe s.
Il retarda l'execution de sa desloyauté
, MONT.
, I, 30
Déloyal ; provenç. desleialtat, deslialtat ; catal. desllealtat ; espagn. deslealtad ; ital. dislealtà. Desloiauté est pour desloialté, au, comme on sait, remplaçant al.