CAMAIL
Prononciation : ka-mall, ll mouilléesNature : s. m.
1Habillement du clergé en hiver, couvrant la tête, les épaules, et allant jusqu'à la ceinture.
2Petit manteau tombant des épaules à la ceinture, que portent par-dessus le rochet les évêques et autres ecclésiastiques privilégiés.
Les évêques étaient en rochet et camail
, BOSSUET
, Lett. Quiét. 182
3Terme de blason. Espèce de lambrequin servant à couvrir le casque et l'écu des chevaliers.
Au plur. Des camails.
XIVe s.
Et voit ses chevaliers bien armés de camail
, Guesclin. dans RAYNOUARD, Lexique
Bertrand tenoit l'espée qui le fer eut tranchant, Au camail lui bouta fierement en poussant
, DU CANGE
, camelaucum.
XVe s.
Tant s'avança le sire de Langurant [au siége de Duras] que de sa vie il se mit en grand aventure ; car ceux de dedans par force lui arracherent le bassinet de la teste atout le camail
, FROISS.
, II, II, 11
Ung camail d'argent de l'ordre de monseigneur d'Orleans, pesant sept onces trois gros
, DE LABORDE
, Émaux, p. 192
Un camail en façon de treliz, et est ledit camail cintré par-dessus de bossetes tant d'or que esmaillées de blanc et de rouge cler
, DE LABORDE
, ib.
Provenç. capmalh, capmail, capmal, camal ; ital. camaglio ; de cap, tête (voy. CHEF), et mail, armure (voy. MAILLE) : proprement une armure de tête, puis un vêtement de tête.