BOUILLONNER
Prononciation : bou-llo-né, ll mouillées, et non bou-yo-néNature : v. n.
1Former des bouillons, en parlant d'un liquide. Cette source bouillonne.
Et le sang qui bouillonne Forme un si gros torrent que lui-même il s'étonne
, CORN.
, Attila, V, 6
Que l'airain écume et bouillonne, Que mille dards en soient formés, Que sous nos marteaux enflammés à grand bruit l'enclume résonne
, J. B. ROUSS.
, Cantate 6
2Fig. Bouillonner d'ardeur, de colère.
Tel Sophocle à cent ans charmait encore Athènes ; Tel bouillonnait encor son vieux sang dans ses veines, Disaient-ils à l'envi, lorsqu'Oedipe aux abois De ses juges pour lui gagna toutes les voix
, CORN.
, Au roi sur Cinna, Pompée, etc.
Un sang nouveau bouillonne dans mes veines
, DELAV.
, Paria, V, 3
Vois déjà briller dans mes regards Tout le feu dont mon sang bouillonne
, BÉRANG.
, Bacchante.
Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.
3V. a. Faire des bouillons à une étoffe. Bouillonner une robe, une collerette.
XVIe s.
Une façon de parler bouffie et bouillonnée de poinctes
, MONT.
, I, 383
La vraye licorne, estant mise en l'eau, se prend à bouillonner, faisant eslever petites bulles d'eau comme perles
, PARÉ
, Licorne, 15
Comme les eaux bouillonnent d'une grosse source et ample
, CALV.
, Instit. 23
Bouillon.